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Hymne d'anniversaire

Condensé de ce qu'il me reste et me remplit 

le récit de la dernière année de la vingtaine 

les choses qui nous attendent et celles qui restent derrière 

Le SAS devant la porte d’entrée de la trentaine.

 

Au printemps qui débarque et aux heures qui se rallongent, faisant du soleil une nouvelle possibilité de destination, à la fraîcheur de la pluie et à la douceur qu’est le prolongement des jours, aux différents éléments qui nous entourent, 

 

Aux murs que nous avons peint et à ceux qu’on a franchi, ces possibilités données et le travail entrepris, toutes ces victoires sur le brouillard et l’orage, aux éclaircissements apportés à nos mirages,

 

Aux projets que l’on entreprend, l’histoire d’un quotidien banal qui devient un monument, nous faisant signe que ce qui nous attend est encore plus grand, une ambition jamais fixe et sans cesse en mouvement, rendue possible par cette confiance infaillible que me font les gens

 

A la poésie et la littérature, morceaux de vie partagés sans rature, jouant le rôle d’une porte d’entrée vers nos propres fêlures, aux mots des autres qui permettent aux nôtres d’advenir, à la résonance des textes et la puissance des livres 

 

A l’écriture, et à la place qu’elle prend, les matinées dans les carnets et les soirées d’acharnement, les premiers mots derrière le micro et les cris portés toujours plus haut, à l’ensemble des larmes déposées sur le graphite, un condensé des émotions qui gravite, à l’ampleur que prend le mot lorsqu’il est prononcé, à la grandeur de la sensation, lorsqu’il est écouté, à ces mots que l’on hurle et à ceux que l’on s’offre, à ceux que l’on enregistre et ceux que l’on étoffe

 

A la famille choisie, cet entourage qui porte et qui remplit, ajoutant une ligne supplémentaire à la définition de l’amour vrai, partant d’une base et allant jusqu’au sommet, à ceux qui remplissent mes jours et mes nuits, et qui par leur rire et leur regard, ceux qui me permettent d’être qui je suis. A cette certitude du lien qui nous accompagne chaque matin et à la lueur qu’elle incruste dans nos mains

 

Aux enfants qui ne sont pas les miens, mais qui font de l’amour une histoire sans fin, rôle privilégié à temps partiel nous plongeant dans l’immensité du ciel, dans le vertige qu’est la vie et son aspect démentiel

 

A la famille de sang, qui nous rappelle racine et destinée, oreilles de toute heure capable de recevoir n’importe quel pleur, soutien sans faille et indélébile, le genre de sentiment de l’ordre de l’indicible

 

Aux battements de cœur qui se prolongent dans le temps, au départ furtif et aux nouveaux arrivants, cette intensité qui se déplace de corps en corps, nous rappelant que l’amour renouvelé n’est jamais mort

 

Aux boules blanches qui parcourent le corps mais qui n’auront pas le dernier mot, 

A nos combats qui ne seront jamais de trop 

Aux drames qui s’acharnent sur les oiseaux, 

​

J’ai 29 ans, et j'espère que dehors, il va continuer de faire beau.

Ce qu'il reste
Texte de l'avent

Réminiscence, un semblant de présence.

Des flashs de moments à peine disparus

et l’odeur de ses mains sur mon ventre,

une présence-absence qui devient absolue,

c’est ce qu’il me reste de nous, après la danse :

Des parcelles de souvenirs qui reviennent et

des nimbus qui surplombent le ciel,

est-ce qu’un jour, il arrêtera de pleuvoir ?

Quand est-ce que l’on recommencera à y croire ?

Entre les lignes de mon carnet mauve,

on devine ce qui ne reviendra plus :

un cœur rempli d’ecchymoses

vivant avec une impression de déjà-vu.

Tu as pris ancrage et racine,

et maintenant, il faut faire avec.

Il faut faire avec

et continuer de déambuler

parmi nos vies devenues poussière,

arpenter les dunes et les collines,

marcher entre l’odeur de la cannelle

et celle de la nicotine.

Il faut se faire à l’idée que tu as changé de temporalité,

que tout est moins sucré, que tout est plus sérieux,

il n’y a plus de chantilly dans le café

et les yeux rouges pleurent en direction des cieux.

Il va falloir faire avec,

contrôler les pulsions

et calmer les vibrations,

Il va falloir couper court à la dévotion.

Seule, parmi les pins et les oiseaux,

ton souvenir plane

et résonne en écho,

transformant mes larmes en ruisseau :

C’est une balade de plus avec ton fantôme.

Des nouvelles pensées nostalgiques qui inondent,

avec comme bagage mes rêves de môme

et comme souhait

celui que jamais le soleil ne tombe.

C’est une balade de plus

avec ce qu’il me reste de toi,

résidus de moments ouatés et périlleux,

fragments de sentiments amoureux,

Ce qu’il me reste de toi : ce qui s’infuse mais ne part pas.

Porteuse de l’ensemble des chagrins du monde,

les sons de l’intérieur deviennent bruitage.

Soucieuse de ce qu’il me reste comme secondes,

on m’a pourtant dit, de mettre du cœur à l’ouvrage :

de m’entourer de laine, de rester calme,

d’arrêter de crier et de sécher mes larmes.

On m’a dit de ne pas accentuer le drame,

de rester à ma place, de rester sage,

Je savais bien, pourtant :

L’inconsistance des boules de cristal,

que rien ne se gagne pour toujours,

que le vide a une odeur abyssale.

Aujourd’hui, je me trimballe avec des miettes de toi,

des échos de ce que je n’entends plus

et je commence à me geler les doigts.

Le silence fait un tapage infernal

et les feuilles craquellent sous mon poids :

La ballade est finie,

le dehors est devenu muet

et le paysage autour est gris.

Fini l’amour, fini l’attente,

maintenant, il faut reprendre ses esprits.

Aujourd’hui, le charme n’est plus celui d’hier,

déboussolée par la puissance du manquement,

animée par la volonté d’arpenter les champs,

Maintenant il est question d’aller de l’avant.

Redresser la tête et enchaîner les pas

malgré ce qu'il me reste du timbre de ta voix,

il faut ravaler les larmes et redresser la tête,

fermer les yeux et tournoyer dans la fête,

il est temps de rendre le quotidien moins furieux,

de consteller de nouveau le ciel

et de se dire adieu.

La calme dans la maison.

Cela fait longtemps que je n’ai pas crachée ma haine dans mes lignes

que je n’ai pas fait du fléau de dehors

une source d’approvisionnement pour mon corps.

Il faut dire que j’avais pris du recul sur tout ce qui se passe autour,

pour ne pas me retrouver au fin fond du marécage,

pour ne pas être mangée par cette horde de vautours.

J’avais mis de côté

ce qui se passait en face

pour ne plus être embourbée

dans un semblant de quotidien que je refuse d’inhaler.

Aujourd’hui, j’ai repris la plume et ça ne présage rien de bon :

C’est le retour des massacres et des cons,

le retour de l’inaudible et de l’incompréhension.

C’est parce que la haine a repris les devants

pour une poignée de secondes

que j’ai voulu écrire, loin de l’espérance d’un nouveau monde.

 

6h30, l’heure où j’écris mes poèmes en direct de l’aurore.

Aujourd’hui il n’est pas question de fantasme ou de sentiment,

mais bel et bien d’un récit gorgé de larme et de sang,

prenant comme inspiration la tragédie

de ceux qui ont perdu la vie et cela,

uniquement car quelqu’un a décidé qu’il en serait ainsi.

Une fois rédigé sur le papier de mon carnet,

je me suis dit que je pouvais laisser cette pensée

et que je pourrais facilement retourner à la vie aveugle

que j’avais décidé de mener.

Mais j’avais tord.

Tord de penser que ce qui brûle de l’intérieur s’éteint face au vent,

Tord de penser qu’il suffirait d’extérioriser pour apaiser,

la recherche d’un calme qui va pourtant être pulvérisé.

 

9h, dans les rayons du supermarché,

course anticipée pour ne pas perdre une miette de ma journée.

En gagnant du temps son déroulé,

j’en aurais pourtant perdu sa tranquillité.

Deux hommes blancs vocifèrent sur la tragédie qu’il y a eue hier :

la mort d’un jeune homme basané

Causé par ceux qui sont censés

nous protéger.

Mort comme acte totalement normalisé,

leurs paroles ne remettaient pas en doute les conséquences

mais bel et bien le jeune homme

et ses potentielles défaillances.

À croire qu’il fallait s’y attendre,

que de mourir pour un refus d’autorité était une évidence.

 

Résumons la situation : un enfant sans permis a perdu la vie

pour un refus d'obtempéré face à ceux qui représente l’autorité,

un enfant un perdu la vie et apparemment,

c’est bien fait pour lui,

c'est pas moi qui le dis.

 

Mais si on suit le fil de leurs discours,

cet acte arrive tous les jours,

il suffirait semble t’il de regarder les autres pays,

pour voir que la police tue toujours.

Si on écoute entre les mots,

on comprend que c’est normal de tuer quand la loi n’a pas été respectée.

Mais alors, comment ne pas s’alarmer face à de telles absurdités ?

Comment ne pas s’insurger face aux violeurs et aux meurtrier en liberté ?

Comment ne pas questionner cette drôle de réalité ?

Un homme est perdu la vie simplement car il n’a pas dit « oui »,

propos n’ayant donc aucune autre conséquence

que de mettre à mal l’ego de ceux qui nous asphyxies.

Jeune homme n’ayant rien d’autre

que sa couleur de peau pour le définir

et l’anéantir,

flics armés prés à tout détruire.

Alors comment rester de marbre face aux discours

de ceux qui voient encore la police comme une solution,

illustration de sagesse et de droiture d’une soit disante nation ?

Comment réussir à entendre des discours qui justifient

 la mort d’un homme par sa désobéissance

et qui voit un potentiel fait divers

dans un drame aux mille conséquences ?

 

10h je rentre chez moi les paniers rempli de fruit et de haine,

de croquette et de peine,

je rentre de nouveau dans l’arène,

et les conclusions sont malheureusement toujours les mêmes :

la tragédie n’est pas la même pour tout le monde,

le noyau du mal diffère en fonction des horizons,

et il y aura toujours des gens qui pensent que la mort est une solution.

Et finalement c’est toujours pareil,

au fin fond du précipice

il n’y a plus d’étincelles

et peu importe nos cris et nos poèmes

les gens existeront sans cesse

en dépit de leurs maladresses

 

Dites moi si vous avez la solution,

j’aimerais que le calme revienne à la maison.

Ce qu'abritent les parapluies.

 

Cela fait plusieurs jours que je tente de relater le désarroi dans lequel je me trouve, en vain.

 

Je ne trouve ni syntaxe grandiose, ni mots assez grands, ni tournures suffisantes pour exprimer l’intensité de ce qui se passe dans mon corps et dans mes veines depuis ces quelques semaines, et peut-être même depuis ces quelques mois, le quotidien n’étant que l’illustration d’un passé pas si lointain.

Totalement embourbée dans les actualités, les images et les mots de dehors s’étant enracinées dans ma peau, je n’ai plus d’autre vision de l’extérieur que celle du chaotique destin qui nous attend. Je n’arrive plus à voir autres choses que le mépris, la haine, et le mensonge, tout de même heureusement parfois, parsemé de quelques accalmies gorgées d’espoir, de rassemblement, et de solidarité.

Car face au déluge, le peuple réuni devient un ensemble de parapluies.

 

Dans le déluge du printemps mêlé à celui du gouvernement, je pleure chaque jour de ma propre incompréhension de la situation, de l’absence de sens, je pleure de cette vérité qu’on tente de nous imposer, je pleure des mensonges que l’on nous dit.

Je hurle de la violence que l’on nous afflige. Je hurle de ne pas comprendre.

Face au mépris grandissant, comment garder le silence ?

Je hurle d’être face à ce désastre, à ce spectacle pour lequel je n’ai pas payé ma place, je hurle face à ces injustices et je brûle de savoir que ce sont toujours les mêmes, qui gagnent à la fin.

 

L’incompréhension est sans doute, pour moi, le sentiment le plus déroutant. L’incapacité à mettre en sens ce qui nous arrive et ce que l’on observe, l’incapacité à mettre un sens suffisant supportable, tolérable, sur les éléments qui alimentent l’existence.

La mise en sens empêche l’effondrement puisqu’il permet l’intégration physique des éléments, c’est qui permet ancrage et avancement.

Mais peut-on intégrer l’inacceptable ? Peut-on se contenter d’une mise en sens partiel et sans convictions ? Peut-on tolérer les mises en sens de chacun quand celle-ci semble bafouer nos idéaux et réalités ?

 

Beaucoup de choses dépassent l’entendement, la logique, le vivant, trop de mots et d’actions qui dénigrent tout ce qui ne demandent pourtant qu’à fleurir.

L’incompréhension de l’inaction d’autrui face aux pleurs, aux larmes, aux cris, et même à la mort.

Comment ce qui nous arrive est possible ? Est-ce que ca l’es vraiment ?

« Et bien malheureusement oui, c’est possible ».

Aujourd’hui, il est possible de décider seul pour un entier, et de cette possibilité en découle d’autre, omniprésentes, pesantes. Oui, il est possible aujourd’hui que les hommes porteurs de la paix soient les acteurs du chaos, oui il est possible que l’on demande explicitement à certains d’en laisser mourir d’autre. Et nombreuses encore sont les éventualités désastreuses qui deviennent des évidences.

 

Je crois que c’est de l’ordre de l’insupportable de ne pas comprendre le "pourquoi du comment", d’être face à des questionnements qui paraissent sans réponse, mais c’est peut-être encore pire lorsque l’on comprend, et que cette compréhension est au antipode de nos volontés et croyances profondes.

Parce que ce que je retiens, ce que j’en comprends et constate, la mise en sens de cette histoire, c’est qu’il n’y a que l’argent qui brille au soleil, que la priorité réside dans le protocolaire et non dans l’inattendu pourtant prévisible, je comprends que la parole des uns sera toujours plus écoutée que celles des autres, je comprends que même les cris assourdissants sont réduits au silence, et que le piétinement est une maladie du pouvoir.

 

Aujourd’hui, c’est le chaos qui semble être choisi, et l’existence qui continue d’être bafouée. J’ignore s'il vaut mieux ne pas savoir, ne pas comprendre, j’ignore comment faire face à cette incompréhension et à ces évidences.

La seule certitude dans cette tragédie réside dans le faite que nous n’avons pas d’autres choix que de continuer à sortir nos parapluies.

Les vécus amoureux.

Écrire sur l’amour est une chose fascinante et angoissante, car il est question d’une tentative de narration d’une histoire fondamentalement singulière, propre à chacun, et qui pourtant, s’inscrit dans le champ de l’universalité. Tout le monde à son idée de l’amour, peu importe l’âge ou le genre. Mais si on ne peut pas en donner une définition précise et objective, on peut cependant en citer les vécus, les ressentis, les mouvements. Si on ne peut définir le concept, nous pouvons néanmoins l’illustrer.

Parmi l’ensemble des amours, il y a l’amour passion, celui qui dévore les yeux et le ventre, celui qui nous fait penser que nous serons des adolescents toute notre vie. Celui qui prend aux tripes et tout sur son passage. Les coups de foudre, les mains moites et les évidences, il y a les amours qui ne s’expliquent pas et qui perdurent, coûte que coûte, malgré les barrages et les tempêtes, l’amour incassable, inexplicable.
Il y a l’amour omniprésence, celui qui obsède et qui prend toute la place. Ce sentiment qui nous laisse pour seul destin l’attente des retrouvailles.
Il y a l’amour qui refait surface, l’amour d’avant qui n’est jamais parti, comme un feu qui se rallume alors que les braises semblaient être éteintes. L’amour nostalgique, celui d’avant qu’on rejette, mais qu’on espère toujours un peu.
Il y a l’amour qui irradie, qui pulvérise, qui illumine, l’amour qui nous donne enfin une bonne raison d’exister et surtout, un endroit ou regarder. L’amour qui légitime l’existence, celui qui rend brillant.
Il y a cet amour routine, plus solide que n’importe quelles passions, dont toute l’essence réside dans le quotidien. L’amour travaillé, espéré, construit. L’amour qui se fait à deux ou à plusieurs, mais pas avec n’importe qui. L’amour que l’on souhaite avoir toujours.
Il y a l’amour libre, celui qui voyage, mais ne part jamais vraiment, qui ne connaît ni temporalité ni attache.
Il y a l’amour noir, celui qui rime avec "cœur noir désespoir", mais aussi avec trahison, jalousie et possession. Ce sentiment qui nous enferme et nous abîmes, et dont les débris entaillent un peu plus chaque jour le cœur. L’amour qui fait mal, celui qu’on aimerait oublier, mais qui est inscrit continuellement dans notre peau. Celui qui fait douter de tout, mais surtout de soi, celui qui ne nous fait plus croire en rien.
Il y a l’amour qui terrifie, qui paralyse, qui nous laisse bouche bée et cerveau vide.
Il y a cet amour poétique, celui des mots et des métaphores, celui qui s’écrit plutôt qu’il ne se parle, l’amour qui ne se révèle qu’entre les lignes, que l'on retrouve dans les carnets de notes et les journaux intimes, dans nos SMS et nos correspondances.
Il y a l’amour vache, animé par « qui aimes bien châtie bien », comme si s’intéresser par le mépris était plus simple que de dire « tu me plais » tout de suite. L’amour que l’on détourne, que l’on contourne, car la confrontation n’est pas facile.
Il y a l’amour réglé, celui qui répond à coup de signe astrologique ou de test de magazine, l’amour qui ne se gère pas tout seul, avec ce fantasme que le contrôle permet la protection. L’amour que l’on veut choisir, à l’image de nos récits individuels.

Et la liste serait encore longue, et ne finirait peut-être même jamais. Il y a, je crois, autant d’amour qu’il y a d’humains, autant de vécu amoureux qu’il y a de protagonistes, il y a autant de règles qu’il y a de jeux.

​

Que ce soit ouragan, tempête ou tsunami, que cela soit une catastrophe ou un précipice, que cela soit un soleil ou un destin, qu’il soit crier ou sans entendu, que ce soit dans la joie, les sourires, la nostalgie ou la colère, jamais il ne sera possible de donner une définition universelle de l’amour, de ses modalités et contextes. Mais, je crois qu’il est possible de dire que c’est parce que nous aimons tous différemment, qu’il est possible d’aimer vraiment.


L’amour, c’est avant tout ce qui nous fait sentir vivant.

 

Prendre soin de sa dépression.

De passage sur LinkedIn, mes yeux s’arrêtent sur un post qui me dérange.
Or son contenu et les propos tenus qui me semblent totalement absurdes et un chouilla manipulatoire, il me dérange dans le sentiment qu’il me laisse après sa lecture :

le sentiment du « quand on veut, on peut », couplé à des injonctions fantasmées telles que « faire de ses faiblesses une force », laissant penser que de la noirceur émane toujours de la lumière et que la dépression est une occasion pour reprendre

la main sur sa vie.
Le post met en avant les « 3 erreurs » que les personnes font lorsqu’elles font un burn-out. Comme si l’épuisement psychique ne suffisait pas et qu’on continuait à pointer du doigt nos manquements. 

Même dans la dépression, on n'est pas foutu de faire bien les choses.

La première erreur serait que nous cherchons à aller « trop vite », à vouloir « trop vite » allez mieux, à vouloir « trop vite » reprendre le chemin du travail. Je suis en effet d’accord, elle n’a peut-être pas tort. Personne n’a envie de rester dans le malheur et l’inutilité sociale trop longtemps et on a tendance à s’empresser de retrouver un « comme avant », qui n’existe plus.
Mais en même temps, comment réagir autrement que de vouloir reprendre la route ? Face au désarroi et à la peine, face au nouveau vide, peut-on reprocher à quelqu’un de ne pas vouloir rester suffisamment dans cet état pour pouvoir, soit disant, en tirer des leçons ?
Face à ce vide, elle y prône l’importance de la lenteur, l’importance de prendre du temps pour soi, vu que de toute façon, on ne peut plus se soucier d’autre chose.

L’acceptation serait la clé d’un bon burn-out, nous conduisant à cette deuxième erreur qui serait notre incapacité à accepter la situation. Mais je crois que c’est beaucoup que de demandé d’accepter ce qui parfois est de l’ordre de l’inacceptable. Non, nous ne pouvons parfois pas accepter de ne pas réussir à sortir de notre lit parce que notre collègue de bureau nous donne des haut le cœur, nous ne pouvons pas toujours accepter d’être triste 10 heures par jours à cause d’un dossier apparemment non rendu dans les temps. Cela ne va pas de soi d’accepter que notre corps et notre âme ne soient plus capable d’avancer, et de n’avoir aucune possibilité d’action.
À travers le prisme de la positivité, cette tragédie et injustice qu’est le burn-out devient alors un moment privilégié, parfois décidé, un cadeau que l’on s'/nous offre. La dépression propice à la remise en question de soi et au changement de notre histoire.


Mais est-ce vraiment le meilleur moment pour se remettre en question, pour se poser des questions fondamentales alors que nos fondations viennent de craquer ?
Est-ce vraiment un cadeau de broyer du noir alors que le soleil est levé ?
Selon elle, oui, car il se pourrait que de ce temps mort ressurgisse nos talents innés, qui nous conduiraient telle une évidence vers le chemin qui nous est réellement destiné. La réponse serait en nous, et nous posséderions tous fondamentalement un talent qui deviendra notre ambition, révélée par la dépression. Notre troisième erreur serait de ne pas se concentrer suffisamment sur ce que l’on veut réellement faire, de ne pas exploiter suffisamment nos propres envies, comme si nous étions les seuls décisionnaires de notre nouvelle destinée, et comme si dans chacun se trouvait un talent caché qui pourrait nous permettre de générer de l’argent. Toujours avec ce sentiment que nous ne faisons pas assez.

Un sentiment de « quand on veut, on peut » toujours plus présent, l’injonction à devenir quelqu’un d’autre et de mieux, alors que les entraves aux possibilités sont nombreuses, voir infranchissables. Je crois que la seule erreur est de penser que de nos faiblesses émane fondamentalement une force, nouvelle, qui nous permettra d’avancer. 

Voilà ce qui faudrait retenir de son post : le burn-out serait un moment que l’on a parfois cherché, et qui demeurerait positif car porteur d’un temps qui nous permettrait enfin de nous poser les bonnes questions sur nous même et ainsi, trouver la voie professionnel en adéquation avec nos talents.


Je pense que plutôt que de tenir des discours qui supposent que l’on devrait vivre la dépression comme une impulsion, une occasion, un privilège, plutôt que d’ancrer que le burn-out surgit à cause d’un problème identitaire et non d’un problème sociétal, ne faudrait-il pas simplement tenter de faire du mieux que l’on peut, avec ce que nous a laisser ? Et ne faudrait-il pas réfléchir à la source du problème, en écartant sa propre responsabilité ?

​

Le poids que nous portons est rarement le nôtre.

 

La genèse de la beauté.

Début d’après-midi ensoleillé. Je redécouvre, presque avec stupeur, le bonheur que cela me procure de marcher sous le soleil, avec pour horizon un ciel bleu, éclatant, sans nuages pour barrer sa trajectoire.

C’est un jour de « beau temps », comme dirait celui qui annonce la météo. Un temps où je ne suis ni glacée par le vent froid causé par la cuve qu’est ma ville, ni mouillée par un ciel pourtant triste 250 jours par an dans mon département.

Une condition météorologique qui me fait penser, pendant quelques secondes, que ce moment était « beau ». 

Le temps d’un frémissement, j’ai trouvé ma condition « belle », me faisant un vivre ce que je range dans la case des « belles choses ». J’ai fait de ce moment un vécu personnel, alors qu’il est difficile d’attribuer un autre qualificatif au soleil et ciel bleu. Comme une vérité unanime que je ne suis pas la seule à défendre. Je crois que tout le monde est d’accord sur la définition du beau temps, que c’est un propos universel, au détriment de la pluie et sa triste réputation.

 

Je me demande alors, pourquoi dans l’inconscient collectif, nous associons tous un temps ensoleillé à un « beau temps ». Pourquoi cette évidence du soleil et le rejet des tempêtes ? Qu’est-ce qui fait que, sans même nous consulter, nous sommes unanime sur cette question qui est pourtant porteuse d’une subjectivité primordiale ? Qu’est-ce que le beau, et qu’est ce que la beauté des choses réveille chez nous ?

 

Pour comprendre la destination, il faut en comprendre l’origine.

À la question du beau, lors de mon errance à la recherche d’une définition satisfaisante, j’ai retenue que ce qui est beau, c’est « ce qui suscite notre admiration, que cette dernière sois esthétique ou intellectuelle. »

En effet, je trouve belles les œuvres de Natacha Birds, car j’admire leurs capacités à retranscrire un message intime en recherche universelle. Je trouve la relation amoureuse de mes parents belle, notamment car j’admire leur courage face aux drames de l’existence. Je trouve belle la plume de Daniel Pennac, car j’admire sa capacité à décrire les sensations d’une vie entière en 300 pages... J’admire la mise en mouvement d’autrui dans l’accomplissement de leurs propres existences, ce qui rend chaque traces sublimes.

 

L’admiration, si on en croit la définition, est « ce que l’on juge supérieur à nous ». Fondamentalement, nous admirons ce que nous ne possédons pas, mais aussi, quelque part, ce à quoi on aspire. Nous replaçant à notre condition d’Être manquant, la beauté peut se permettre d’exister ailleurs car elle n’est pas totalement en nous. La beauté est dans le dehors, le visible et le sensible, dans ce qui nous marque et retient notre attention. La beauté est ce qui nous dépasse, qui nous traverse peut-être, mais ne rentre pas.

 

Ce qui nous rassemble, dans notre relation au beau, ce sont nos manquements.

En effet, si la beauté existe de par notre subjectivité et nourrit notre propre individualité en fonction des résonances des choses, il y a une autre dimension de la beauté, plus universelle, qui nous permet un ancrage : la banalité de la beauté. Toutes ces choses sur lesquelles tout le monde est d’accord : ce qu’est un beau temps, ce qu’est une belle voiture, ce qu’est un bon élève, une chose au détriment d’une autre.

Autant de petites banalités de la vie qui prennent un critère objectif de beauté sans même que celles ci répondent à quelque chose de notre intériorité, n’impliquant pas nécessairement nos prédilections individuelles.

 

Mais alors, si la beauté réveille chez nous nos manquements, et que fondamentalement, nous n’avons pas les mêmes failles, pourquoi l’objectivité de la beauté, au détriment du message passé, existe ? À quoi sert cette banalité de la beauté si elle n’exprime pas notre subjectivité ?

 

Cette banalité de la beauté permet de rassembler. Elle nous positionne dans un quotidien et nous permet de rentrer en contact avec le monde avec un minimum de concordance. Si la différence réside dans nos résonances, notre similitude est possible par l’existence de ces beautés communes. La beauté est ce qui nous différencie, mais également ce qui nous rassemble.

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La beauté se retrouve dans ces éléments qui font vibrer toute notre âme. On voit en elle ce qu’on vise à atteindre et le soleil, quant à lui, est une évidence car il est toujours préférable de briller plutôt que de s’éteindre.

Faire la paix avec le chaos.

Déambulation sur Instagram.

Un premier slide nous explique comment " prendre soin de son enfant intérieur", une autre facette de notre personnalité qu’il serait nécessaire de (re)trouver pour résoudre nos problématiques internes. Une partie que chacun de nous possède en soi, tel un principe universel.

Second slide, on trouve un mode d’emploi pour, tout seul chez-soi, se reconnecter à cet enfant qui dort. On nous suggère un exercice de visualisation suivi de compliment à soi-même, comme un cri de bienveillance destiné à l’enfant que nous étions.

Mais que faut-il entendre derrière cette phrase, " Prendre soin de son enfant intérieur" ? Et quelles fausses pensées induit-elle dans nos esprits ?

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Cette formulation, dans mon esprit et dans les faits, résulte de la croyance, de l'imaginaire, voir de la fabulation.

Si je ne peux mettre de côté une des vérités que beaucoup de choses de l'actuel découlent du passé, il me semble que dire qu'il faut " se reconnecter à son enfant intérieur pour trouver la paix" est une fausse formule, induisant une généralité dans quelque chose qui pourtant, est de l'ordre du vécu, et donc du subjectif : notre enfance.

 

Sans me plonger dans l’approche psychanalytique du concept dont elle en est pourtant l’origine, l'enfant intérieur résonne en moi comme un mythe soumettant cette idée que l'enfant est sacré et innocent, protégé de la conscience des malheurs et des contraintes de la vie grâce à l’insouciance du jeune âge.

L’enfant comme Être excessivement émotionnel capable de s'émerveiller du moindre détail, même les plus banales, à contrario de l’adulte dotée d’une raison, d’une réflexion.

L'enfant intérieur résonne comme cette part de soi de l'ordre du divin. Une part de soi qu'il faut (re)chercher pour en soigner les blessures, permettant une reconnexion avec son « vrai » soi et dont la paix avec lui engendre l’armistice avec son soi tout entier. Une invitation, pour l’adulte que nous sommes, à chérir l’enfant que nous avons été, à rattraper le temps qu’on a perdu « avec lui » . La seule solution pour être pleinement soi, dans l’ici et le maintenant, réside dans l’amour et l’acceptation de l’enfant que l’on était.

 

Mais sommes-nous réellement en guerre contre l’enfant que nous avons été ? Avons-nous des choses à lui pardonner ? Ne serait-il pas plus juste de dire que nous sommes en colère contre ceux qui ont habité notre enfance et qui ont causé nos souffrances ? Et cette colère n’est elle pas légitime, essentielle, fondatrice, parfois, de l’adulte que nous sommes ?

Faire la paix avec soi-même alors que nous ne sommes pas responsables de ce conflit perd alors toute lucidité.

Faire la paix avec cet enfant qui n’a pas fait ce qu’il fallait hier pour s’aimer correctement aujourd’hui.

 

Au-delà du terme « soigner » qui me donne de réels frissons quand il est prononcé par d'autres corps de métier que les médecins, au-delà de cette autoflagellation enfantine, il y a également cette dynamique que quelque chose d’avant est toujours plus fort que le maintenant, telle une aliénation du moment présent.

Comme si les blessures et l’émotion n’était que le fardeau du passé, que la souffrance et la résolution ne trouvait place que dans l’anamnèse.

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Comme si nos actions actuelles ne comptaient plus pour elle seule et qu’elles étaient régis par quelque chose qui fondamentalement, biologiquement, n'existe plus. Comme s'il était nécessaire de revenir à l’avant pour changer le maintenant.

On en oublierait presque la part d’inégalité fondamentale dans l’enfance. Je pense alors à ces enfants qui sont devenu adultes bien trop tôt, ceux dont l’innocence à disparu avant même qu’ils ne sachent ce que cela veut dire. Est-ce que c’est fatalement dans le chaos de leurs enfances que réside l’explication du quotidien ? Je crois que tout le monde ne tire pas le même bénéfice dans le rappel de cette période, je crois que tout le monde ne peut pas faire la paix avec le chaos.

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Chercher son enfant intérieur pour faire la paix, je l’entend comme si nous nous battions avec nous même, alors que le vrai combat n’est pas là.

Plutôt que chercher à se reconnecter à quelque chose qu’il n’est plus, il faudrait regarder ce qu’il reste à faire après.

Plutôt que de vouloir retrouver son enfant intérieur, je pense qu’il faudrait s’en détacher, afin de nous permettre d’être l’adulte que l’on voudrait être, loin de cette enfance qui tente de guider nos pas.

Les bonnes résolutions.

Fêter la nouvelle année est une expression, dont le verbe placé devant la date suggère que nos actions découlent plutôt du chiffre calendaire que du vécu subjectif.

Nous faisons du 31 décembre un jour de festivités, et ce, peu importe notre état d’esprit. Et lorsque nos individualités ne sont pas au premier plan, nous devons faire face à la collectivité et à ses impératifs.


Fêter la nouvelle année, c’est à la fois avoir à « le dire » et à « le faire »,
C’est à la fois prononcer des mots d’amour aux individus qui nous entourent en leur envoyant nos plus grandes espérances pour les jours à venir, mais c’est aussi célébrer, d’une manière ou d’une autre, le changement d’année comme un hymne à la nouveauté. Une sorte de brèche temporelle qui, en une fraction de seconde, nous fait basculer vers la possibilité de l'actualisation de notre monde.


L’adjectif « nouveau » induit le renouvellement. Pour qu’il y ait quelque de nouveau, il doit y avoir eu une chose avant. On sent bien que quelque chose change, et nous devons changer simultanément, qu’on le souhaite ou non.
Comme une remise des compteur à zéro, on se retrouve à réaliser des to-do-list de l’impossible, que chacun s’empresse de raconter pour avoir les encouragements de la foule. Une foule qui, parfois, porte à elle seule la responsabilité de cette nécessité pour chacun de vouloir induire un changement personnel à ce changement d’année. Un changement de soi matérialisé par la coutume des bonnes résolutions.

Les bonnes résolutions sont, de par leur définition universelle, une liste d’engagement envers soi-même pour améliorer son comportement.
Chacun, nous devons, à travers plusieurs critères, réfléchir à comment être « mieux qu’avant. »
Mais mieux pour qui ? Mieux pour quoi ? Est-ce que j’en ai envie moi ?
En plus de nous donner des objectifs utopique source de culpabilité dans les mois à venir, les bonnes résolutions viennent nous rappeler sans cesse à quel point le monde a besoin qu’on lui ressemble. C’est faire naître la pression de la performance et de l’amélioration continue. Comme si notre évolution biologique n’était pas la seule condition pour faire de nous quelqu’un de vivant.

J’ai le sentiment que réaliser une liste de bonnes résolutions, c’est nous pousser à croire que nous ne sommes pas assez. C’est nous pousser à croire qu’il faut troquer quelque chose qui fait fondamentalement partie de nous et dont l’accomplissement ne se fait pas en une seconde.
C’est nous pousser à croire qu’il faut se changer, sans même que l’impulsion soit spontanée.
On en oublie sa subjectivité et quelque part, sa propre possibilité d’action.

Je crois que, plutôt que de formuler un fantasme de vie future, il faudrait questionner celle passée, afin de voir ce qui nous rend vivants aujourd’hui. Il serait question de regarder en soi-même ce qui nous anime et de mettre en lumière nos individualités, comme le vrai triomphe de chaque année. Car on est là et c'est déjà ça.

Pour la nouvelle année, soyez fier.
Fier de ce chemin parcouru qui fut sans doute semé d’embûches et de tout ce que vous avez accompli,

même de tout petit,
Fier des réflexions et combats que vous avez crier haut et fort, mais aussi de ceux qui vous animent secrètement
Fier de la personne que vous êtes, avec vos failles et lumières, vos tremblements et vos peines.


En 2023, rester vous-même, c’est bien assez suffisant.

C'est l'intention qui compte. Noël 2022

Les fêtes de fin d'année, les seuls rendez-vous dont l'annulation n'est pas envisageable.
Des espèces de rendez-vous immanquables dont le soin apporté dépasse très largement celui qu'on accorde à un premier date et dont l’annulation de dernière minute n’est pas possible sans conséquence sur notre avenir.
Car comment justifier une absence ? A-t-on le pouvoir de refuser le rassemblement ?

La tragédie de Noël réside dans son caractère impératif. Une sorte d’obligation au rassemblement, même lorsqu’on est seul, mais surtout lorsqu'on est plein.
Noël est à percevoir comme le maintient d’une tradition dont les origines ne sont pas forcément croyance, Noël est à concevoir comme une volonté, voir une tentative, d’inscription.

Il y a plusieurs obligations qui découlent de ce devoir à vivre un moment comme les autres l'envisagent:
Il y a l'obligation de présence, d'être là, car l'absence serait trop dure à vivre pour d'autres.
L'obligation du bonheur, car à Noël, il n'y a pas de place pour les malheurs individuels, on se doit de se réjouir d'être nous, ensemble.
Il y a aussi l'obligation des cadeaux, à la fois perçu comme cris d'amour et comme charges. Un rituel des cadeaux qui finalement illustre l’expression du matérialisme au détriment du ressenti.
Mais derrière l'obligation d'offrir, il y a aussi celle de recevoir. L'obligation de la surprise, du plaisir, du merci.
L'obligation de faire semblant lorsque l’on reçoit un cadeau au antipode de la personne que l'on est.
Est-ce qu'on a le droit de remballer notre cousin en lui disant qu’il nous a offert la même paire de chaussettes que l’année dernière ? Est-ce qu’on peut refuser l’appareil à raclette offert par notre grande tante, car nous détestons le fromage depuis notre plus tendre enfance ?

Non, évidemment, car c'est l'intention qui compte.
Derrière cette expression, se cache la finalité pourrie des actions qui sont pourtant réalisées avec toute la bonne volonté du monde.

Et quelque part, c’est ce que peut être Noël et les fêtes de fin d’année, ainsi que toutes les réunions obligatoires dictées intrinsèquement par notre existence : c'est une bonne initiative qui provoque le chaos, c'est une volonté de rassembler contre leurs grès des personnes qui n'ont rien de réel à se dire.
L'intention qui compte, la porte ouverte aux faux-semblants, l'utopie d'un rassemblement nouveau loin des fossés creusé...


L'injonction continuelle à devoir passer de bonnes fêtes est insupportable quand on comprend à quel point cette fête peu être hypocrite et insensé pour certains, à quel point cette fête est finalement une épreuve.

Souhaiter un Joyeux Noël à autrui, c'est maladroitement les plongées dans l’obligation de Noël.

Je crois que le plus juste, plutôt que de noter systématiquement dans nos mails professionnels " Bonne fête de fin d'année ", plutôt que d'envoyer des SMS groupés de "Joyeux Noël", plutôt que de demander continuellement à l’approche de cette fête si chacun à répondu à ses fausses obligations de préparatif, il faudrait envoyer du courage.

Courage à ceux qui sont seuls et qui voudraient être plusieurs,

Courage à ceux qui aimeraient être seul et qui se retrouvent dans le plein,

Courage à ce qui vont sourire pour de faux, et qui vont devoir regarder ceux des autres,

Courage à ceux qui stress de devoir jouer un rôle, et à ceux qui aimeraient en avoir un,

Bon courage pour les fêtes <3

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